Comprendre les First Party Data (ou données First Party)

  • 4 minutes de lecture
  • CRM

Qu'est ce qu'une donnée First Party ?

On reprend les bases : 

Il y a 3 types de données.

Les données First Party : ce sont des données qui vous appartiennent. C’est un capital d’entreprise. On prendra les exemples du catalogue produit, du fichier de commandes, de la base email, etc… 

Les données 2nd Party : ce type de données est beaucoup moins répandu. Il s’agit en quelque sorte des données 1st party d’une autre entreprise ou collectées pour votre compte par une autre entreprise. (un peu flou ? on en reparlera si vous voulez dans un article de blog dédié)

Les données 3rd Party : ce sont des données issues d’un agrégateur de données. Typiquement, Google, Facebook et consorts agrègent les données pour mettre des synthèses ou des agrégats à votre disposition. C’est sur ce type de données que vous retrouvez par exemple les âges ou le genre dans Google Ads.

Les données First party ont beaucoup plus de valeurs car elles vous appartiennent. 

Généralement, on va dire que les données First sont très qualitatives, mais en faible quantité, là où les données 3rd vont reposer sur une énorme masse de données, mais donc être moins qualitatives.

Bien accroché ?

Ok. On va passer à « pourquoi ça nous intéresse de savoir ça »

Quel est le contexte ?

Vous l’aurez vu et peut-être vécu, le monde de la donnée qu’on pensait exponentiel s’est pris des grosses gamelles :

RGPD, ePrivacy, iOS 14…

Les marketers pensaient que la donnée serait toujours plus précise, toujours plus riche, et elle se retrouve de plus en plus amputée. Dommage.

En parallèle, on nous a tous appris à être de plus en plus data driven, à faire confiance à des algos pour gérer nos campagnes d’acquisition ou même nos horaires d’envoi d’emails. 

Bref. 2 salles, 2 ambiances. 

On notera nos 2 points activables et sous-estimés.

1. Respecter la RGPD n’est pas une fatalité :

Ce n’est pas parce qu’on doit demander l’autorisation qu’on ne peut pas optimiser.

Si vous avez désormais l’obligation de mettre un bandeau ou une pop-up avant de déposer le moindre cookie, ce n’est pas une fatalité.

A/B Tester en PERMANENCE son bandeau/pop-up, c’est s’assurer d’aller chercher toujours plus de données.

Et quand je dis A/B Test, cela passe par le design mais aussi le copywriting (la « rédaction »). On note souvent de meilleurs taux de consentement quand les visiteurs de votre site savent à quoi ces données servent.

Exemple : pour vos cookies d’analytics, expliquez-leur que ce sont des données agrégées ET que cela vous permet d’améliorer leur expérience en facilitant le travail des équipes. Créez de l’empathie et votre cible vous le rendra.

2. Optimiser la collecte d’emails ou de numéros de téléphone :

A l’heure où les cookies ont des dates de péremption courtes, voire très courtes, il est crucial de pouvoir garder le contact avec votre cible.

iOS 14 a provoqué le douloureux rappel que non, les données issues du pixel de tracking Facebook Ads ne vous appartiennent pas.

L’email, aussi vieux soit-il, reste un moyen de matching pérenne.

L’histoire nous dira comment les utilisateurs appréhendent les adresses e-mail jetables, mais pour l’instant, c’est le meilleur moyen de suivre un utilisateur de A à Z.

Attention, on ne remonte pas d’adresses email en dur dans Google Analytics au risque de voir le compte supprimé par Google. On utilise un identifiant et une table de matching.

Et donc, A/B testez aussi vos moyens de collecte d’adresses email !

En bref

« Se faire un nom » était devenu nécessaire pour survivre dans le e-commerce, en ayant une bonne réputation, un bon produit, un bon service.

Demain, pour durer dans le temps et moins subir les aléas du marché, il faudra aussi se pencher sur la question stratégique des données 1st party.

Non, ce sujet n’est pas le plus sexy.

Non, ce sujet ne produit pas toujours des retours sur investissement rapides.

Mais oui, ce sujet est nécessaire à la bonne continuation de toute entreprise.