Distinguer innovation et effet de mode

(R)évolution | Savoir faire la différence

Chaque année, chaque mois, voire quasiment chaque semaine, on nous annonce une « révolution ».

En 15 ans d’iPhone et de « This is a revolution » (RIP Steve), on en a vu passer des pseudos-révolutions…

Et qu’est-ce qu’il reste ? Peut-être 10% de ces pseudos-révolutions ?

En tant que marketers du digital, on a tous une sensibilité forte à l’innovation.

Et heureusement, sinon c’est l’obsolescence programmée pour nous et on finira vite en maison de retraite à jouer au bridge en charentaises. 

Mais il y a un travers qui est né de ces innovations perpétuelles: un véritable FOMO sur ces sujets. 

(FOMO, fear of missing out, la peur de passer à côté, à voir dans les éditions précédentes si besoin)

Car oui, on a l’impression que dès qu’il y a un nouveau type de ciblage, un nouveau mode de suivi, il faut foncer dessus ventre à terre.

Mais le faut-il vraiment ?

Souvenons-nous de la fin de certains formats publicitaires (RIP Showcase Ads), de certaines stratégies (RIP stratégie de surclassement), etc…

A chaque nouveauté, 3 portes se présentent à nous : 

– La Résistance, envers et contre tout, je retiens mon souffle jusqu’à ce qu’on me pousse du plongeoir (bientôt RIP les ETA).

– L’Exploration, tel un orteil qui teste la température de la piscine avant de se mouiller la nuque et enfin plonger, on va regarder de quoi est fait ce nouvel outil.

– La Précipitation, l’attrait de la nouveauté est si fort qu’on délaisse l’existant en pensant l’herbe plus verte dans ce nouveau pré.

Chez MS4D, la porte qu’on choisit d’ouvrir à chaque fois, c’est celle de l’Exploration.

Et pour ce faire, il faut plusieurs types de cerveau autour de la table.

– Ceux qui sont dubitatifs, questionnants, presque paranoïaques. (c’est souvent moi ça)

– Ceux qui adorent la nouveauté et défendent les arguments des innovations.

Un dialogue sur le « pourquoi » suivi de tests échantillonnés, c’est selon nous la recette clé d’une innovation maîtrisée, qui sait éviter les effets de mode.

Exemple du moment : les campagnes Performance Max sur Google.

Quelques tests sont en cours de notre côté. 

L’aspect boîte noire me laisse plus que dubitatif, j’ai plutôt un teint verdâtre quand on en parle mais il est vraisemblable que ce soit le sens de l’histoire, donc on commence à cumuler de l’expérience pour le moment où « on aura plus le choix ». 

Et who knows, peut-être que la performance est au RDV…

Mais ça, c’est une autre histoire.